jeudi 17 janvier 2013

Stupid

C'est officiel, nous n'aurons pas le job dont je parlais plus tôt et qui m'aurait énormément plu, pour la simple et bonne raison qu'en Australie, les gens aiment à croire qu'ils vous font une faveur en vous donnant du travail. Partant de là, ils s'attendent à ce que vous rampiez à leurs pieds et accueilliez le moindre de leur message comme une offrande.
Ce n'est pas mon genre :P

Je vous explique : après nous avoir fait poireauter trois semaines, mon client potentiel m'envoie une ligne lapidaire, s'excusant du retard et m'annonçant que le projet est repoussé au mois de mars. Ce à quoi je lui réponds que je ne serais sans doute plus à Perth à ce moment-là, et que mon développeur aura probablement d'autres projets sur le feu. Je propose en contrepartie qu'on se rencontre tout de même avant mon éventuel départ, ou que l'on fixe un rendez-vous sur Skype.
Vingt minutes plus tard, je reçois un mail incendiaire, me faisant observer que si je croyais avoir obtenu le projet, je me trompais lourdement, que nous devions nous rencontrer encore plusieurs fois et que de toute manière, il était hors de question que je travaille pour lui depuis l'étranger. Puis il me souhaite bonne chance. Comme vous pouvez l'imaginer, mon sang n'a fait qu'un tour.

Voici ce que je lui ai répondu :

OK. Here there is a big misunderstanding.
I never assumed that I actually had the job. I only gave you the fact : in March, I may not be in Perth. I think it's normal to let you know maybe I am not the right person.
However, here are the facts : when we met, I told you maybe I knew someone who could do the PHP part and that I would get in touch with him. So I did.
Meanwhile, you set another meeting, and then canceled it saying, I quote : "will call you in the next 3 days". So I waited for your call. May I remind you that you also said "if your boyfriend is the right person to do the graphic design, you could start earn money from next week".
So, I am sorry if I don't understand your reaction, but in the light of the last events, I was expecting that at least you got in touch and let know me if I was the person you wanted to work with.
You know, I have worked with many people, in different countries, and it's the first time I have to deal with someone who thinks it's normal to let people wait for an answer during weeks.
May I remind you that you are the one who contacted me, I was not applying to some ad. I think maybe you believed I was waiting for your generosity.
So, I wish you a good luck, but I am not worried : there is always a poor guy willing so much to work that he accepts every condition.
Best regards, Nathalie

Je sais, il reste des erreurs de grammaire :)
On aurait bien voulu parier si oui ou non j'allais recevoir une réponse, mais commençant à avoir l'habitude de ce genre de bougre, la probabilité pour ne dépasse par 1%.

Il faut croire que les gens se figurent que des projets de ce genre s'improvisent du jour au lendemain. Par ailleurs, ils semblent vraiment persuadés de vous accorder une faveur en vous offrant un job.

Pour ma part, l'aspect financier mis à part, je me sens bien dans mes pompes. J'ai trois-quatre projets sur le feu, dont deux qui vont aboutir dans les prochaines semaines, donc quand bien même ils ne me rapportent rien maintenant, j'aurais un book conséquent à présenter à mon retour en France, ou au Québec. Et j'ai la conviction d'avoir toujours agi de manière professionnelle, et je ne fais pas de fixette sur le webdesign, donc je ne suis pas inquiète :)

4 commentaires:

  1. Ca fait du bien de ne pas se laisser marcher sur les pieds.
    Quelles que soient les raisons de ce monsieur, son comportement est tout sauf professionnel --> de toutes façons ça aurait fini mal.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Papa, je trouve que c'est trop classe que tu commentes sur mon blog, et je te remercie de ton soutien !

      Supprimer
  2. J'ai envie de dire "crotte!" (en vrai je m'entraine à ne plus dire de trop gros gros-mots). Cette semaine au JT de 13h de France 2, ils diffusent des reportages sur " le rêve australien". Et de ce que j'ai vu vous êtes loin d'être les seuls européens à galérer pour trouver du travail en Australie. J'ai vu 2 portraits de personnes pour qui ça marche: l'un est ingénieur dans un truc hyper spécialisé, l'autre est un sommelier qui a grandit dans un vignoble bordelais. Ce qu'il ressort aussi de ces reportages c'est que les Australiens sont pas très sympas ni sociables avec les étrangers. Ce midi, des jeunes français témoignaient sur la difficulté à rencontrer des jeunes locaux. Les australiens ne se mélangent pas... Curieux quand on pense que ce pays est à la base une terre d'immigrés...
    je vous souhaite bon courage en tout cas...
    Et puis une petite question, quand tu dis que vous ne serez plus à Perth en mars, vous serez où? à très bientôt

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est on ne peut plus vrai. Nous non plus on ne connait pas d'Australien de souche, et personne qui en ait rencontré non plus ! Le pire, c'est que, pour ce que j'en vois, non seulement l'Australie est une patrie d'immigrés, mais encore aujourd'hui son économie est basée en grande partie sur le travail d'immigrés provisoires !

      Sinon eh bien, au mois de mars, selon toute probabilité, on sera de retour chez mes parents (coucou papa :D) donc près de chez toi :)

      Supprimer